Jonas n°96
Zoom sur le projet de soutien au Liban avec le CCFD
Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ-Jésus.
Philippiens 3,13-14
L’année de la miséricorde se poursuit.
Avec le parcours diocésain sur internet que nous pouvons parcourir seul ou en nous mettant en équipe, en accueillant la « Boîte de la Miséricorde » et en méditant l’Écriture avec la Sainte Famille, et à travers d’autres initiatives ici ou là, nous (re)découvrons peu à peu l’étendue de la miséricorde divine.
Dieu donne et Dieu pardonne… en abondance car il est le Dieu de la vie véritable.
Dans les jours qui viennent nous allons contempler le sommet de la miséricorde divine : le don jusqu’à l’extrême du Christ pour chacun de nous, son complet abaissement pour servir notre salut.
Là nous contemplons l’infinie bonté de notre Dieu. Elle ne connaît pas de limite. En tout cas du côté de Dieu.
La seule limite de la Miséricorde est en nous. C’est le refus d’être touché par elle, le refus d’être transformé par elle.
Car la miséricorde transforme. Elle n’est pas une lessive qui nettoie mais qui ne change rien au vêtement. Elle agit comme l’eau sur la pierre de la montagne : elle la transforme en galet.
Dans l’évangile de la femme adultère, qui est lu ce dimanche pour l’année C, on voit bien que Jésus n’est pas celui qui est indifférent à cette femme pécheresse. Le péché n’est jamais indifférent à Dieu car il tue l’homme. Jésus ne réclame pas pour elle la lapidation, et donc la mort, il réclame pour elle un surcroît de vie : la conversion…
La miséricorde ne condamne pas mais elle pose un jugement en vue de la vie ! « Va et ne pèche plus ! ».
Profitons de ce jubilé de la miséricorde pour nous laisser transformer encore plus. Pour reconnaître le don de Dieu, nos refus de l’accueillir, et décider que c’est vraiment trop bête de passer à côté de la vie éternelle, de la joie sans fin…
Profitez des confessions de carême… inscrivez vous pour le pélé à la cathédrale le 3 avril, et ouvrez votre cœur ! Dieu passe !
Bon et saint Carême à tous dans la clarté de la Miséricorde divine.
Benoît+
Partage de Carême 2016 :
DIVERSITÉ ET VIVRE ENSEMBLE AU CŒUR DES DÉFIS DU MOYEN-ORIENT,
un projet à soutenir avec le CCFD Terre Solidaire
La crise syrienne a entraîné l’exil de plus d’un million de réfugiés au Liban.
Cet afflux massif exacerbe les tensions entre population hôte et réfugiés. Afin de faciliter les relations entre les deux communautés, une initiative soutenue par La CCFD-Terre Solidaire a été proposée à six villes.
Du Sud-Liban à la paline de la Bekaa en passant par l’Akkar, premier bilan d’un projet modeste par sa taille mais ambitieux dans sa philosophie.
Identifier les différences pour éviter les malentendus
En première ligne face à l’afflux de réfugiés syriens, les municipalités des six communes sélectionnées pour le projet doivent jouer le jeu. « Ce n’est pas toujours évident car un maire comprend mieux quand on lui parle d’infrastructures que de développement social », soupire Feyrouz Salameh. Un peu hésitant au départ, celui de Kfar Tebnit est désormais convaincu. Il prête même l’espace de la cuisine collective, équipée depuis peu d’un four offert par le mari d’une libanaise de la coopérative.
Des ateliers pour apprendre à se connaître et à vivre ensemble
Si l’atelier cuisine résonne de rires et de cris, une atmosphère studieuse règne dans la pièce d’à côté. « Attention à ne pas faire saigner la cliente, prévient la formatrice en esthétique et coiffure. N’enlevez pas toute la peau, il faut que l’ongle respire. » Trois fois par semaine pendant 6 mois, de neuf heures à midi, elle enseigne la manucure, le soin du visage et le brushing à vingt-cinq syriennes et libanaises, âgées de seize à vingt-trois ans. Chacune a participé auparavant à une initiation à la communication et au dialogue.
Mêler ainsi la formation professionnelle à la médiation est l’une des forces du projet
Epoque oblige, les stagiaires ont vite formé un groupe sur Facebook pour communiquer entre elles. Quand elles auront terminé leur formation, la plupart d’entre elles comptent travailler à domicile plutôt qu’en institut. Une façon pour ces femmes de se faire un peu d’argent sans rompre brutalement avec les coutumes locales.
A peine sortie du cours d’esthétique, Hadil, une réfugiée syrienne, a rejoint les autres membres du « comité territorial mixte ». Un groupe de onze personnes où se retrouvent jeunes et adultes, femmes et hommes, libanais et syriens, élus et citoyens. Leur rôle : dialoguer pour atténuer les tensions et proposer des projets de développement au conseil municipal.