Jonas n°95
Zoom sur : les fioretti de la mission du 30 janvier
Mon coeur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
Psaume 26 (27)
Après les tentations, le carême nous offre toujours la contemplation de la transfiguration du Seigneur.
Après le combat, nous contemplons la promesse de l’issue victorieuse du combat. Cela peut nous donner du cœur à l’ouvrage pour poursuivre nos exercices de carême dans la joie de la gloire promise : après la croix il y a la résurrection.
Lors de cette vision sur la haute montagne, Pierre déclare sa joie d’être là, présent, témoin émerveillé tout autant qu’étonné de ce qu’il contemple.
Il est heureux de voir la gloire de Dieu.
Et il a raison. C’est la plus belle chose qui soit, et c’est ce qui nous attend : nous avons été créés dans cette visée.
Mais pour voir Dieu de manière durable il faut écouter le Fils nous dit la voix dans la nuée. Pas d’autre chemin vers Dieu.
Je vous propose donc trois exercices pour la suite du carême :
– s’exercer à désirer Dieu et à mettre une joie abondante dans ce désir, en laissant de côté les désirs liés aux plaisirs éphémères et en lui faisant chaque jour l’offrande de nos vies. La belle prière de Saint Ignace « prends Seigneur et reçois… » peut nous y aider.
– s’exercer à voir Dieu en le contemplant présent partout où il est ! Dans l’hostie, dans la création, dans le frère surtout celui qui a faim, qui a soif, etc…
(cf. Matthieu 25)
– renouveler notre manière d’écouter celui qui est la Parole, en prenant vraiment le temps de nous arrêter (sur la haute montagne comme ailleurs) pour nous laisser toucher et transformer par la voix qui murmure à la porte de notre cœur quand nous prions avec l’Ecriture sainte.
Bon et saint Carême à tous dans la clarté de la Miséricorde divine.
P. Benoît+
Nous avons vu l’Esprit à l’œuvre au milieu de nous !
Quelques fioretti de la mission paroissiale du 30 janvier
Il y a d’abord la mission à deux qui me permet de d’entrer en relation avec une paroissienne que je connaissais uniquement de vue. Puis, il y a la rencontre, sur le pas des portes, avec les personnes que le Seigneur nous permet d’approcher. Nous avons trouvé, la plupart du temps, un accueil et une écoute positifs. Trois échanges m’ont plus particulièrement touchés : R. qui s’occupe d’handicapés qui, malgré un look décalé par rapport à un « bon chrétien », est rempli d’humanité et de fraternité ; Une personne d’origine libanaise qui fumait en chaussettes sur le pas de sa porte et qui a discuté de longues minutes sur le sort des chrétiens dans son pays ; A., 25 ans, à qui nous avons demandé s’il connaissait quelqu’un de malade pour qui nous pouvions prier et qui a répondu « Moi » depuis sa fenêtre avant de descendre nous ouvrir pour échanger sur sa maladie qui l’handicape malgré son jeune âge. Les invitations à venir prier le 7 février n’ont peut être pas été honorées mais je continue porter dans la prière toutes les personnes rencontrées. Luc
Je suis partie, portée par une phrase du Père Benoît : « Avant tout pour évangéliser il faut aimer l’Autre». J’aimais déjà ces Autres chez qui j’allais frapper et que je savais immensément aimés de Dieu. J’ai eu la sensation de ne pas uniquement répondre à l’appel du Père Benoit mais bien d’agir envoyée par le Christ. C’est le sentiment que je souhaite avant tout souligner. Cette sensation que l’Esprit Saint nous portait et que nous n’étions pas 2 mais bien 3 à frapper aux portes répondant ainsi à l’appel de Seigneur à Evangéliser. Je reviens avec cette certitude qu’une fois au ciel et me voyant tellement aimée du Christ, j’aurais le regret de ne pas L’avoir annoncé davantage. Oui le porte à porte bouscule mais Dieu nous y envoie. Anne-Laure
Un seul cœur en attente a suffit à effacer toutes les portes vite refermées ou jamais ouvertes, les « non merci » le vent la pluie et le froid; voici la preuve qu’en ce matin d’hiver l‘Esprit saint n’était pas seulement à l’oeuvre dans les maisons (et là y a pas de doute) mais aussi sous nos propres triple couches de laine, manteaux plus ou moins imperméables et autre bonnets. Si je dis « cœur en attente » c’est simplement parce que l’on a frappé chez des gens qui cherchent. Beaucoup avaient apparemment déjà décidé que ce que nous apportions n’était pas la réponse mais ils cherchent, aucun doute. Je retiens ce regard d’étonnement quand on annonce qu’on est là pour « discuter avec vous », et mieux encore, « prier pour vous et vos proches »! On perd l’habitude de la gratuité. Aucun de ceux à qui nous avons eu le temps de proposer une de ces deux choses ne nous a laissés sans nous dire merci. L’amour ça intrigue, étonne, mais ça ne repousse pas. Quand j’écris ces ligne je ne peux que sourire, ce qui nous est arrivé à Hélène et à moi ce matin là était un cadeau ! Guillaume
J’étais tout seul (par choix !), j’ai pris contact avec tous les occupants présents de mon escalier, ç.à.d 7/8 ( en me comptant). Résultat : Excellent accueil partout. Démarche très appréciée, avec trois réponses de demande de prière, une 4è arrivée plus tard (dans le panier de ce Dimanche), les deux autres, promises, mais …jamais arrivées à ce jour. Comme je les connais bien, je ne désespère pas. Ma visite avait été précédée par le dépôt dans les boîtes à lettres du petit message de ma plume, ci-dessous. Encore une fois, très bon résultat de l’initiative, par la perception de l’intérêt porté par la paroisse à chacun. Philippe
« Tétanisé avant le porte à porte, j’ai du mal à reconnaitre mon « binôme » qui est aujourd’hui méconnaissable, transformé et ravi d’avoir surmonté sa peur! » Merci Seigneur Jésus! Françoise
cela fait du bien à l’âme et l’on touche du doigt réellement combien nous sommes attendus, combien sont grandes certaines souffrances et solitudes. Nous avons fait 2 belles rencontres : une dame d’un certain âge, « fâchée » avec l’Eglise, les cathos et les curés, mais qui nous a ouvert son portail, son hangar, puis son entrée de maison et nous avons fini assis autour de la table de sa salle à mangé : durée 1/2h dans le sourire, même si elle n’ pas voulu de « bondieuserie »:
L’autre rencontre, à l’opposé, dans un appartement social, une jeune maman portugaise, qui nous a ouvert et sa porte et son coeur : ses soucis financiers et surtout de santé de sa fille. Elle ne comprend pas pourquoi tant de difficultés mais elle garde confiance dans notre Seigneur ; nous avons allumé une bougie, prié avec elle et sa fille et lui avons laissé un signet et la bougie. Marie-Frédérique
Les portes s’ouvrent furieusement, regard étonné : que viennent-ils nous vendre? Nous vendons de la miséricorde, sourire devant nos visages heureux, nous palabrons : la grâce opère. Merveille de l’Esprit-Saint. Nous poursuivons joyeux de ces belles rencontres.
Marie Elisabeth
L’appel qui nous était adressé, je ne pouvais pas dire :non. J’ai analysé mes réticences et mes craintes, me suis remise en question, interrogée sur ma foi…Le porte-à porte, une expérience très riche de l’action de l’Esprit-Saint. Impossible d’oublier l’accueil, les quelques vraies rencontres de personnes en souffrance, le fait de se sentir proches d’elles, et maintenant le souci de prier pour elles …ainsi que pour les 2 personnes qui refusé le dialogue. J’ai reçu bien plus que je n’ai pu donné, et beaucoup de joie. Simone
« Le plus surprenant c’est l’impression d’arriver au bon moment pour certaines personnes qui partagent avec nous des moments importants de leur vie, des préoccupations… »
« une occasion de sentir la présence de l’Esprit qui nous appelle, nous pousse et nous soutient »
« difficile de faire le pas mais il aurait été dommage de ne pas entendre cet appel« Sabine