Jonas n°87
Zoom sur : les funérailles et l’espérance chrétienne
Il nous arrive parfois, comme les apôtres, d’être « à côté de la plaque »…
Jésus parle de sa mort et les apôtres pensent à leur gloire terrestre.
Comme eux nous pouvons aussi être fanfarons « oui nous le pouvons »…
mais au moment crucial, la fuite est la réaction première.
L’évangile d’aujourd’hui essaye de nous mettre en garde contre une
mauvaise raison d’être chrétien et une mauvaise méthode pour l’être.
Nous sommes invités à nous poser la question du pourquoi de notre désir
de suivre Jésus, et de notre véritable désir d’aller jusqu’au bout avec lui.
Mais ce qui est rassurant c’est que même si nos raisons sont de manière
immédiate peu en phase avec la logique évangélique, Jésus nous prend
quand même au sérieux. Il nous autorise à le suivre, en comptant sur une
conversion progressive. Aujourd’hui ce n’est pas parfait mais demain, ou un
autre jour, vous comprendrez… et toute la route faite en attendant ne sera
pas accomplie en vain.
En effet ce n’est qu’en nous mettant à l’école du maître qui se fait serviteur,
du roi qui donne sa vie, du Dieu qui se fait pauvre, que nous pouvons peu à
peu entrer dans sa logique qui n’est pas immédiatement la nôtre.
Demandons donc au Seigneur de nous préparer à la fête de la Toussaint.
Puissions-nous réaliser que le Christ appelle de pauvres pécheurs à devenir
des saints, c’est-à-dire ni plus ni moins à partager l’être même de Dieu.
Ne soyons pas tièdes.
L’an dernier à la cathédrale, un évêque oriental disait au catholique du
diocèse que les dons en argent étaient importants pour les chrétiens d’orient,
que les prières étaient nécessaires pour eux, mais que le plus important
étaient que nous chrétiens d’occident nous soyons de vrais chrétiens, de
vrais disciples de Jésus. C’est cela qui les aide à tenir dans la persécution..
Que le Seigneur fasse de nous des saints dans la joie de servir le Dieu de vie.
P. Benoît+