Jonas n°121
Zoom sur : 4 grands temps forts pour l’an prochain
Cette année la solennité du corps et du sang du Seigneur, fête de l’eucharistie, tombe un 18 juin. Autant dire que la tentation est grande de rappeler qu’à chaque messe le Seigneur nous appelle !
Au-delà de ce facile calembour d’occasion, il est bon de se souvenir que notre participation à la messe est la réponse à un appel, une convocation même du Seigneur. Il ne dit pas venez si vous avez le temps, ou si vous le « sentez bien ». Il dit « prenez ». C’est un impératif.
Et si c’est un impératif c’est qu’il y va de notre vie. Celui qui mange la chair du Seigneur aura la vie éternelle car participer à l’eucharistie c’est entrer dans l’alliance avec le Père que le Christ a conclue par le don de sa vie. Et par cette alliance nous communion à la vie trinitaire elle-même, c’est-à-dire à l’amour infini.
C’est un impératif aussi car sans l’eucharistie il n’y a pas d’Eglise, au sens où l’Eglise étant le corps du Christ tête, c’est l’eucharistie qui en nous unissant au Christ total tisse, resserre, perfectionne, féconde les liens entre les baptisés.
S’il est bon de réaliser que devant nous, sous les apparences du pain, le Christ est là en son corps glorieux, s’offrant pour nous, il est bon aussi de réaliser qu’en m’approchant de l’autel je ne pose pas seulement un geste individuel mais aussi communautaire, acceptant de me laisser prendre dans cette construction d’une fraternité qui dépasse mes relations habituelles. Comme le dit l’apôtre Paul dans la lettre aux Ephésiens, nul ne méprise son propre corps, on en prend soin…
Prenons donc soin de celui qui nous recevons comme nourriture pour notre vie, et prenons donc soin de son corps qu’est l’Eglise, surtout de ceux qui souffrent, de ceux qui ont besoin de nous pour grandir dans la foi. Prenons le temps de nous mettre en présence du Christ, corps et tête, pour mieux l’aimer en toute chose.
Belle solennité !
P. Benoît+