Nous voici donc déjà arrivés au terme des 50 jours de fête pascale !

Mais il n’y a pas de tristesse en nous car l’Esprit Saint nous est donné pour nous permettre de poursuivre joyeusement notre chemin dans l’ordinaire de notre vie, transformé par sa grâce en extraordinaire aventure de foi, d’espérance et de charité.

Avant de quitter le temps de la résurrection, nous pouvons faire un travail de relecture, toujours essentiel pour ne pas passer à côté des dons de Dieu et pour ne pas rendre vaines les expériences qu’il nous donne de vivre. Je nous suggère quelques questions pour nous examiner :

Comment depuis le mercredi des cendres avons-nous cheminé ? Quelles transformations se sont-elles opérées en nous ?

A quelle purification avons-nous été conduit ? Quel appel à conversion et à mission avons-nous reçu ?

Puisque nous sommes passés par la mort avec Jésus pour recevoir en lui une vie nouvelle, quelle nouveauté avons-nous perçu en nous ?

Les temps liturgiques particuliers, notamment les 100 jours que nous venons de vivre, sont au service d’une vie chrétienne déployée durant les 265 autres jours. Ils ne sont pas une parenthèse mais une pépinière, une couveuse, d’où une vie plus abondante doit surgir.

Puisqu’il va falloir prendre soin de cette vie nouvelle pour la faire grandir, il faut bien la repérer en nous.

Comme le dit le deutéronome, gardons nous d’oublier tout le chemin que le Seigneur nous a fait parcourir. Il faut en recevoir les fruits pour nous et pour le monde, car l’Esprit nous envoie partager ce que nous avons reçu. Pour donner, il faut avoir reçu !

Bonne chasse au trésor !

Belle effusion de l’Esprit de Pentecôte
P. Benoît+

Agenda paroissial du 4 juin au 18 juin

Mardi 6 juin :   14h30 réunion du MCR au pavillon, 5 route de la forêt

Vend. 9 juin :  présentation du pèlerinage des pères à la MP.

Sam. 10 juin :   pèlerinage des mères de famille

Jeudi 15 juin :   20h30 Réunion de Préparation aux baptêmes à la MP

20h30 Conseil Pastoral

Sam.17 juin :  10h-12h séance des 6èmes à la MP

18h Bailly Messe KT

A noter :

Samedi 10 juin : pèlerinage des mères de la paroisse sur la journée. Contact samoy.agnes@neuf.fr

NOTEZ BIEN : Samedi 24 juin de 10h à 12h à la MP : inscriptions Eveil à la Foi, Catéchisme et aumônerie. Parlez-en autour de vous et inscrivez vos enfants avant que les activités périscolaires n’aient envahi votre planning!

Samedi 24 juin : messe et soirée paroissiale de fin d’année à la MP.

Du 18 au 23 septembre 2017, pèlerinage « Lourdes Cancer Espérance » sous la présidence de Monseigneur François FONLUPT, évêque de Rodez. Thème: « Ne vous laissez pas voler l’espérance »  Renseignements et inscriptions : LCE78 Caroline Decazes 06 03 32 30 56, caroline.decazes@orange.fr

Merci au nom de toutes les mères en souffrance et que vous avez choisi d’aider lors de la quête pour la Mère et l’Enfant. Grâce à votre générosité la paroisse de Noisy Bailly et Rennemoulin bat tous les records du secteur! (1016 euros!)

Un immense merci !! Associations Familiales Catholiques

Baptêmes: Théa Dubuc, Gabrielle Beguin, Agathe Pagnoux, Hugo de Hulster, Albert Boudot, Basile Donon, Alban Bonhoure, Valentin Omont,

Mariages: Jean Thillaye du Boullay et Chloé Demeure

Funérailles : Florence Maugin, Pierre Graff

L’Esprit Saint, c’est vraiment quelqu’un

Qu’est-ce que l’Esprit Saint ?

A vrai dire, il est impossible de répondre à cette question car l’Esprit Saint n’est pas une chose mais une personne. C’est une personne divine au même titre que le Père et le Fils. Pour parler justement, il faut donc dire « qui est l’Esprit Saint ? ».

Une personne ?

Oui. Bien entendu il ne faut pas comprendre ce mot comme il est compris aujourd’hui mais tel que les pères des conciles l’ont compris dans les définitions de foi. Si le mot a évolué dans son sens, il est toujours bon de le garder pour notre théologie. Dire qu’il est une personne, c’est non seulement dire qu’il n’est pas une chose, ou une force cosmique façon star wars, mais qu’il est un être capable de relation et qu’il ne se confond pas avec les deux autres personnes divines. Il est bien un troisième de la sainte trinité. Il est également doté d’une capacité d’action : il agit, il parle, il prie en nous, il inspire les écrivains sacrés, il répand des dons… et pourtant, s’il est capable de liberté d’action, puisqu’il est une personne, il n’agit jamais indépendamment du Père et du Fils. Il est l’Esprit du Père et du Fils. Il n’est donc de bonne théologie sur l’Esprit saint (pneumatologie !) que dans la perspective trinitaire.

Que veut dire « il procède » que l’on trouve dans le credo de Nicée Constantinople ?

Dieu le Père n’a qu’un Fils partageant la même substance divine. La troisième personne de la trinité n’est pas un second fils. On ne peut donc parler d’engendrement pour l’Esprit. Il faut donc un autre mot pour dire le type de relation qui unit le Père et l’Esprit. Les pères du concile ont choisi ekporeusi » que les latins ont traduit par processio. Procedere veut dire en latin « venir de, sortir ». L’Esprit n’est pas à lui-même sa propre source. La confession de foi de Constantinople affirme que l’Esprit procède du Père, ce qui est juste puisque ce dernier est la source de la divinité.  Il n’est pas question d’une double procession. Le II° concile de Lyon atteste : « Le saint Esprit procède éternellement du Père et du Fils non pas comme de deux principes mais comme d’un seul principe »  « Par le Fils, qui est un, il se rattache au Père, qui est un, et complète par lui-même la bienheureuse Trinité digne de toute louange. » dit Basile de Césarée. Jean Damascène affirme de son côté : « Je dis que Dieu est toujours Père ayant toujours à partir de lui-même son Verbe et par son Verbe ayant son Esprit issu à partir de lui. » St Augustin dans son traité sur la Trinité écrit : « Le Saint Esprit procède du Père en tant que source première et par le don éternel de celui-ci au Fils, du Père et du Fils (filioque) en communion ». Pour résumer : Le Père est la source. Le Fils est engendré par le Père dans l’action de l’Esprit. L’Esprit est spiré ou procède du Père par le Fils.

Il est donc Dieu ?

Oui, le credo le dit bien. Il reçoit même adoration et même gloire que le Père et le Fils. Il est de même substance divine que les deux autres. Il n’est pas une divinité à côté. Tous les trois sont UN.

Quel est son rôle ?

On peut dire, dans un esprit de vulgarisation, qu’il a « deux rôles ». Un à l’intérieur de la Trinité et un autre vis-à-vis du créé, notamment nous les humains. Dans la Trinité on pourrait dire que c’est en lui que les deux autres s’aiment. Quand le Père aime le Fils il lui donne l’Esprit et réciproquement. Il est le don d’amour qui unit les deux autres. Il est la fécondité de leur amour. Pour le créé, dans l’œuvre de salut, il est co-créateur. Saint Irénée dit que le Père crée par ses deux mains que sont le Fils et l’Esprit. Il est celui qui vivifie, qui sanctifie. Il permet le don (ll est demandé deux fois dans la prière eucharistique, sur les offrandes et sur le peuple). Il permet de faire se souvenir de ce que Dieu a fait, c’est-à-dire d’accueillir à chaque époque les dons de Dieu, dans l’acte mémoriel. Il nous conduit à la vérité tout entière. Il nous donne de vivre les vertus théologales : foi, espérance et charité.

On parle souvent des dons et des fruits de l’Esprit. Que sont-ils ?

Les dons sont mentionnés dans le livre d’Isaïe au chapitre 11. Ils sont ceux qui reposent sur le messie de Dieu et donc sur tous ceux qui sont consacrés par l’onction du Saint Esprit au baptême et à la confirmation.  Ces dons permettent de vivre unis à Dieu et de faire sa volonté. Les fruits sont les effets produits par la réception des dons dans un cœur disponible et orienté vers Dieu. On les trouve dans la Lettre aux Galates au chapitre 5.

Il y a aussi des dons particuliers que sont les charismes, donnés à certains pour le bien de tous. Ils sont liés à des missions (prophétie, enseignement, guérison…). Paul en parle dans ses lettres notamment dans la 1ère aux corinthiens dans sa contemplation du corps de l’Eglise. (Chap 12).

Quand reçoit-on l’Esprit ?

Il est reçu à chaque sacrement car Dieu ne se donne pas de manière séparée. Il n’y a pas le sacrement du Père, le sacrement du Fils ou celui de l’Esprit. Dès qu’une grâce est donnée à l’Eglise il est là, présent et agissant. Il agit aussi quand on prie car il prie en nous. Il nous permet de comprendre le langage de Dieu et de parler à Dieu. Il est celui qui nous est donné à chaque fois que nous sommes envoyés en mission et quand nous vivons la charité. Il arrive parfois que de manière inattendue en ouvrant son cœur à son action on reçoive une effusion qui nous renouvelle et nous fait faire un pas de plus sur notre chemin de conversion. Donc ouvrons nos cœurs à son action bienfaisante !