Jonas n°116
Zoom sur : Deux propositions pour se préparer à Pâques
Je me souviens qu’au séminaire un professeur nous disait que les pères chargés de notre formation devaient savoir ouvrir l’œil et fermer les yeux ! Tout un programme !
La clé d’une bonne éducation, d’une bonne formation, est souvent il est vrai liée au regard.
La première lecture de ce dimanche de joie nous dit que Dieu ne voit pas comme les hommes. Et c’est pour cela aussi qu’il est un bon pédagogue.
Son regard est différent car c’est en permanence un regard créateur et sauveur. Cela ne l’empêche pas de voir nos limites et nos péchés, mais il regarde toujours au-delà de ce qui ne va pas pour redire comme aux jours de créations « que cela est bon ».
Il est bon de se tenir sous ce regard de bonté et de bienveillance, en même temps que de vérité.
C’est sous ce regard que nous pouvons grandir, et c’est sous les yeux encourageants de Dieu que nous pouvons répondre à son appel à la sainteté.
Mais encore faut-il voir Dieu qui nous voit… !
Car si nous ne voyons pas Dieu nous regarder et se prendre à nous aimer (cf. Marc 10) nous risquons de partir tout tristes comme l’homme riche de l’Evangile qui pourtant était tellement plein de bonnes intentions.
Demandons donc au Seigneur qu’il fasse en nous œuvre de guérison sur nos cécités spirituelles.
Que nous puissions comme l’aveugle-né apprendre à voir et à reconnaître Jésus comme notre sauveur, comme le Dieu qui éduque le regard pour voir la miséricorde de Dieu à l’œuvre.
Qu’il nous apprenne à trouver la vraie lumière au cœur des ténèbres ou au milieu des mirages de notre monde afin que nous mettions en lui notre espérance, en lui seul qui donne sa vie pour nous.
Bon, saint et joyeux carême, belle montée vers la lumière pascale.
P. Benoît+