Jonas n°114
Zoom sur : le parcours de carême
Le texte de l’évangile de ce dimanche nous invite à la confiance absolue en Dieu et en sa providence.
Rien ne manque à celui qui place sa confiance en Dieu.
Sommes-nous sûrs que nos vies sont entre ses mains ?
Sommes-nous prêts, comme les apôtres, à tout quitter pour suivre le Seigneur Jésus ?
Pour autant, faire confiance à Dieu pour la vie ne signifie pas se situer face à lui comme des marionnettes, comme des personnages de jeu vidéo actionnés par la volonté d’un autre.
Faire une entière confiance à Dieu c’est vivre dans une espérance qui donne du sens à la vie, une espérance qui fait que rien de notre vie ne nous trouble à l’excès au point de nous faire douter que notre vie a un sens et qu’elle est belle et précieuse, même dans l’adversité. Cette espérance, qui nous place dans une dynamique de vie, nous entraîne et nous pousse à nous impliquer totalement dans cette vie.
Vivre abandonné à la providence c’est encore plus résolument décider de construire sa vie, et non d’en être spectateur, en prenant l’évangile au sérieux en le mettant en pratique. « Cherchez d’abord la justice »… N’ayez pas peur de vous engager à la suite du Christ avec tout ce que vous êtes, même si vous ne maitrisez pas tout de votre vie et des conséquences d’une vie évangélique.
Etre abandonné à la providence c’est continuer d’avancer malgré le silence de Dieu, pour reprendre le thème du dernier film de Martin Scorsese sur les martyrs du Japon, sûr qu’il est là malgré tout et que son amour nous donne vie.
Faire confiance à la providence c’est consentir à la vie qui nous est donnée et la prendre à bras le corps pour en faire quoi qu’il arrive une merveille d’amour pour nous et pour les autres.
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse !
P. Benoît+