Jonas n°113
Zoom sur : Martin Luther, la réforme protestante, le schisme
Nous sommes donc dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en cette année où les luthériens commémorent la réforme dont l’acte fondateur fut la publication des 95 thèses de Martin Luther en 1517.
Le mouvement de réforme est toujours nécessaire dans l’Eglise du Christ. En effet les communautés chrétiennes étant constituées d’humains fragiles et marqués par le péché, les mauvaises habitudes et la mondanité sont toujours prêtes à s’installer et il faut régulièrement comme dans un jardin enlever les mauvaises herbes.
Mais s’il faut sans cesse veiller à purifier l’Eglise, cela ne peut se faire en laissant au tentateur la joie de transformer un remède en poison. Or la division est un poison mortel. Nous sommes faits pour l’unité dans la foi, l’espérance et la charité. Et nul ne peut s’autoriser pour défendre son opinion, fut-elle juste, à briser l’unité.
L’Eglise a en elle-même, par l’action sanctifiante de l’Esprit Saint, les ressources de la réforme moyennant le désir de conversion et l’humilité de chacun de ses membres.
A chaque fois qu’un schisme éclate, les différentes appréciations théologiques qui pourraient être sources de richesse spirituelle deviennent sources de souffrances par l’orgueil des parties en présence.
L’unité des Eglises et communautés chrétiennes ne viendra pas d’abord par des débats théologiques sans fin. Elle ne viendra que par une réponse totale à l’appel de Jésus « convertissez-vous ». L’appel à la conversion précède l’appel des apôtres sur le lac. Il en est le fondement et la condition.
La prière pour l’unité est donc d’abord une prière humble pour laisser l’Esprit saint agir en nous.
Que le Seigneur nous donne la grâce de la réforme de nos vies et de nos cœurs pour qu’un jour nous puissions nous rassembler à la même Table avec nos frères séparés, y compris ceux qui se disent plus catholiques que nous et qui s’apprêtent à construire une église nouvelle à Bailly, signe éloquent de la division aux yeux du monde.
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse !
P. Benoît+