Jonas n°109
Zoom sur : la prière (1ère partie)
Quelle horreur !! On va fermer des portes… !! De quoi est-ce le signe ?
Partout dans le monde en ce 20 novembre, on va refermer les portes jubilaires. Ce sera la fin d’une année de grâce, une année d’approfondissement de ce grand don que Dieu fait à ses enfants, comme un père aimant, bouleversé aux entrailles par les détresses de ceux qu’il a engendrés dans l’amour : ce don est la miséricorde.
Ce sera la fin d’un temps de célébration, de réflexion. Et comme pour toute fin, il peut y avoir un pincement de cœur. Mais aussi un temps de relecture de ce que nous avons vécu et d’action de grâce. Merci au Pape François de nous avoir donné de vivre ce temps béni… Désormais la miséricorde qui semblait un concept poussiéreux a repris ses lettres de noblesse dans nos assemblées.
Des portes de pèlerinages vont se fermer, mais heureusement la porte par excellence de la miséricorde, celle du cœur transpercé du Christ, reste ouverte à tout jamais. C’est cette certitude qui fait que le larron ose demander à ce crucifié, reconnu comme son roi véritable, d’être avec lui dans le royaume.
Finalement, c’est peut-être une chance que les portes jubilaires se ferment. Un peu comme dans les magasins à l’approche de la fermeture nous allons entendre qu’il faut sortir… et c’est peut-être la grâce de la fermeture des portes jubilaires. Nous sommes entrés pour nous ressourcer à la source de la miséricorde ; il nous faut sortir pour abreuver nos frères de cette eau jaillie du cœur du Christ sur la croix.
Le jubilé est fini mais les œuvres de miséricordes restent à accomplir ; le jubilé est terminé mais la joie de la miséricorde reste à accueillir et à partager.
Il y a un temps pour tout dit l’Ecclésiaste. C’est vrai. Mais c’est toujours le temps de la Miséricorde. Elle est comme Dieu : elle est éternelle. Il faut simplement des temps particuliers pour se rendre compte qu’elle est là, avec nous, offerte à qui veut bien en vivre.
P.Benoît+