Suivez notre pélerinage en Pologne
Nous vous proposons de suivre chaque jour les étapes de notre pèlerinage paroissial en Pologne du 24 février au 3 mars.
Dimanche 25 février :
Première journée de notre pèlerinage. après un vol sans encombre, nous sommes arrivés à Varsovie sous une température de -12 degrés ! c’est un peu froid !
la ville est couverte d’un fin velours blanc tombé la veille.
Notre guide polonaise nous a conduits à travers un joli parc, avec un monument à Chopin et de charmantes demeures royales et aristocratiques, puis à travers la vieille ville. Après un réconfort chocolaté bien mérité nous nous sommes dirigés vers le Musée Polin pour faire mémoire du ghetto juif, des massacres et de l’insurrection. Nous avons terminé la journée par la messe, accueillis par un jeune vicaire qui avait fait Varsovie-Lourdes à vélo avec des amis étant jeune… 19 jours ! bravo !
Nous nous apprêtons donc à nous laisser révéler par Dieu ce qu’il veut nous dire dans ce pèlerinage. Comme Abraham nous sommes prêts à aller à la montagne sainte pour y vivre un temps d’étonnement, de déplacement intérieur et de conversion.
Lundi 26 février : Wadowice
Lever matinal pour les 6 heures de trajet en car, de Varsovie à Katowice. La nuit se prolonge pour beaucoup pendant la première partie du voyage. Puis, pour introduire à la suite du séjour, nous regardons le film La Liste de Schindler (« le vrai pouvoir c’est le pardon », « qui sauve un homme sauve l’humanité »).
Nous déjeunons à Wadowice, ville natale de Karol Wojtyła. On nous sert même son dessert préféré, fabriqué autrefois sur la place de la ville, en face de sa maison.
Puis, nous visitons la maison natale où il a grandi jusqu’à la fin du lycée. Maison transformée en musée. A côté des trois petites pièces originelles de l’appartement, reconstituées partiellement, se déploie une muséographie moderne avec des objets ayant appartenu ou ayant été utilisés par le futur pape. On revisite ainsi les moments majeurs de ce parcours hors norme.
Puis, nous nous rendons dans l’église paroissiale qui jouxte la maison pour y célébrer la messe. Méditation sur la miséricorde dans sa dimension du pardon.
Puis, car jusqu’à Kalwaria Zebrzydowska, sanctuaire classé par l’UNESCO, où nous prions les vêpres, dînons et partageons sur deux textes de JPII, l’encyclique Redemptor Hominis et la lettre apostolique Salvifici doloris. Nous nous préparons à affronter la journée du lendemain avec la croix devant les yeux pour ne pas perdre la clarté de la dignité humaine, venue du rédempteur, verbe de Dieu incarné, mort et ressuscité, quand nous plongerons dans le lieu des ténèbres au camp de la mort.
Complies et au lit !
Église principale de Wadowice, lieu du baptême et de la première communion de Karol
Mardi 27 février : Kalwaria Zebrzydowska et Auschwitz
Au lever, il neige ! Nous découvrons avec émerveillement le site du sanctuaire où nous avons dormi.
Après les laudes et le petit déjeuner, nous nous rendons à la chapelle pour une visite guidée du monastère des prêtres bernardins, branche des franciscains, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est le deuxième sanctuaire marial le plus visité de Pologne. Il est entouré de plusieurs petites chapelles qui constituent un gigantesque chemin de croix, censé reproduire celui de Jérusalem, suite à une vision du gouverneur local au 16ème siècle.
Jean-Paul II y venait régulièrement dans sa jeunesse, et devenu Pape, il aimait à y revenir. C’est ici qu’il célébra sa dernière messe en Pologne, en 2002.
Après la visite, nous nous risquons à un chemin de croix sur la colline voisine. L’ascension est rendue compliquée par la neige abondante et la température sibérienne, il fait moins 15 ! Mais avec piété, nous arrivons malgré tout au sommet ! Glissade à la descente !
Puis nous reprenons le car pour Oświęcim, la ville polonaise, à côté de laquelle le camp d’Auschwitz a été construit.
Restaurant, dans un lieu cossu ! avant de nous rendre au lieu du premier camp. Le groupe, coupé en deux, « visite » (est-ce bien une visite ??) les blocks en brique d’époque, dans lesquels logeaient les prisonniers qui y travaillaient. Certains blocks sont consacrés à l’exposition des témoignages du grand massacre qui s’est organisé ici : quelques photos, fac-similé de documents, amas d’objets personnels… l’horreur est livrée à notre regard. Aucun des nombreux jeunes qui viennent eux aussi en ce lieu, ne dit mot. Les visages sont graves. Rage, incompréhension, tristesse… comment définir ce qui habite nos pensées… face à une telle industrie de la mort. Tous ces visages sur les photos restent gravés dans les mémoires, même s’ils ne sont plus !
Heureusement, nous croisons le chemin de Saint Maximilien Kolbe qui donna sa vie par amour à la suite du Christ, en échange de la vie d’un autre prisonnier. Une lumière au milieu des ténèbres.
Puis, nous poursuivons par Birkenau. Au-delà de la célèbre porte par laquelle passaient les convois ferroviaires, sur des hectares, sont reconstituées les baraques en bois qui servaient d’abris précaire aux prisonniers qui avaient échappé au « tri » à l’arrivée des trains et qui n’étaient pas expédiés immédiatement « au traitement spécial », comprenez la chambre à gaz et la crémation.
Le Père Manfred, prêtre allemand au service du diocèse de Cracovie, nous accueille dans le Centre du dialogue, non loin de là. Il nous a beaucoup parlé de la relation que les nazis avaient cherché à détruire : entre les peuples, entre les voisins, entre les humains… c’est donc vers la reconstruction de relations qu’il nous envoie.
La journée s’achève par la messe célébrée au Centre. elle est une lumière donnée au terme de cette après-midi. À la fois appel à l’examen de conscience, pour voir si aujourd’hui encore il n’y a pas des collaborations aux « structures de péché » dont parlaient le Pape Jean-Paul II, appel à choisir résolument la vie sans compromission avec le mal, et appel à l’optimisme car les ténèbres ne peuvent engloutir la lumière et l’homme a toujours en lui, avec l’aide de Dieu et à la suite du Christ, les ressources pour se rebeller contre le mal, et trouver des chemins de fécondité.
Nous partons pour Cracovie, l’esprit encore empli des questions que soulevait cette journée, mais heureux de l’avoir vécue ensemble, chacun avec son expérience et ses ressources pour mener le combat contre le mal.
Nous logeons dans l’auberge des pèlerins du sanctuaire de la Divine Miséricorde de Łagiewniki.
Porte d’entrée d’Auschwitz II Birkenau
Mercredi 28 février : Cracovie centre historique
Après un lever matinal pour les laudes à 6h40, nous avalons notre petit déjeuner et préparons rapidement nos affaires pour la journée : nous avons le privilège de pouvoir célébrer à 8h la messe dans la cathédrale de Wawel, lieu saint le plus important de Cracovie : les rois de Pologne y furent couronnés, mariés, enterrés. Jean-Paul II y a célébré sa première messe en 1946 et y a été ordonné évêque.
Il nous est proposé durant la messe de réfléchir aux moyens d’ « évangéliser la culture » et de faire des ponts avec le monde de la culture afin de faire barrage à la dictature, à la haine, à l’ignorance. Évangéliser la culture, ce n’est pas uniformiser les cultures du monde dans une forme unique, mais permettre à chaque tradition de se déployer et de s’accomplir dans le Christ, dans la diversité (cf. commentaire sur la tour de Babel). Évangéliser la culture est un service que l’Église doit rendre à l’humanité, car c’est sa vocation.
Nous visitons ensuite les différentes chapelles qui ont été ajoutées, pour constituer la majestueuse et riche cathédrale d’aujourd’hui. Le soleil pâle s’est levé, révélant les couleurs pastel des bâtisses, il neige du sucre-glace sur la ville. La Vistule, fleuve qui traverse la Pologne et cerne la vieille ville de Cracovie, est gelée et ressemble à une patinoire géante ! Nous gagnons le château royal pour en visiter le trésor de Cracovie. Malgré les différentes invasions, pillages, destructions de la Pologne, nous pouvons découvrir de belles collections de bijoux, de vaisselle, d’armures rassemblées méticuleusement ces dernières années et qui témoignent du faste des époques et de la richesse de son histoire et de ses influences. La Pologne a, entre autres, vu passer des rois Français, Lituaniens, Suédois, et a été fortement influencée par ses voisins, dont la Turquie, l’empire ottoman s’étendant jusque Vienne au 17ème siècle !
Nous rejoignons à pied un restaurant du centre-ville, où faire halte pour une longue pause déjeuner bien agréable. Fait notable : cela doit être le premier repas sans pomme de terre !
En début d’après-midi, nous avons la chance de visiter le Collegium Maius, l’une des plus vieilles universités d’Europe de l’Est, fondée en 1364. Copernic y a été étudiant.
La seconde partie de l’après-midi est consacrée à la visite du quartier juif, aux ruelles et magasins pittoresques, dans lequel entre autres ont été tournées quelques scènes de La liste de Schindler. Le froid est mordant, nous nous réfugions dans l’église de la Fête-Dieu, au magnifique retable doré.
Nous regagnons le centre-ville de Cracovie pour découvrir la basilique Notre-Dame recelant l’imposant retable polychrome à la Vierge Marie et aux apôtres, si expressifs. Pendant la seconde guerre mondiale, le retable a été démonté puis caché dans une ville des environs. Découvert tout de même par les allemands, il a été volé et emmené en Allemagne, puis rapatrié en Pologne à la fin de la guerre et remonté dans la basilique de Cracovie. Cette basilique est celle des citoyens de Cracovie, elle trône sur la grand-place, richement décorée. Nous célébrons les vêpres dans une de ses petites chapelles.
Nous terminons cette belle et froide journée par un dîner typiquement local, sur fond de musique folklorique de la région montagneuse du sud de la Pologne. Une petite boisson servie en apéro a contribué à réchauffer les corps et les esprits ! hips !
Jeudi 1er mars : Nowa Huta et la divine miséricorde
Selon notre guide, il a fait -21°C cette nuit ! La journée démarre en douceur par les laudes et le petit déjeuner, pour un départ vers le quartier de Nowa Huta (ville neuve) à 9h. Ce quartier est emblématique de l’époque communiste (le parti communiste règne de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’à 1990) et cette ville ouvrière, voisine de Cracovie a été construite sans église, elle est appelée la ville sans Dieu. Malgré le souhait de la population de voir érigée une église, le parti communiste imposant l’athéisme s’y oppose. Les habitants dressent une croix en bois qui deviendra symboliquement leur église, et construiront de leurs mains une église, contre l’avis du régime politique : Arka Pana (l’Arche de Dieu) en forme d’arche de Noé, dans laquelle nous célébrons la messe. À l’image de cette ville sans Dieu dont les habitants ont redonné une place centrale à Dieu au travers de cette église, quelle place accordons-nous à Dieu dans nos vies ? Sans lui, nos vies sont égoïstes et solitaires. Nous risquons de passer à côté des pauvres, auquel le Christ s’identifie, que nous nous devons d’aider, de protéger.
Un tour panoramique de la ville permet de confirmer le fait que nous sommes moins séduits par l’architecture réaliste socialiste de ces bâtiments datant de l’époque communiste…
Nous achevons notre matinée par le ghetto de Cracovie, dans lequel furent concentrés les juifs pendant la seconde guerre mondiale. Rien n’a été détruit, les bâtiments sont d’origine. Nous avons en tête les scènes terribles de La liste de Schindler, c’est une étape importante de commémoration sur la grande place où sont dressées 65 chaises, représentant les 65 000 juifs enfermés dans ce quartier de Cracovie, qui ont été finalement déportés vers les camps de concentration et d’extermination. L’horreur nous semble encore imprégner les murs des bâtiments qui regardent la place sur laquelle se sont déroulés tant d’éléments douloureux, et pourtant, aujourd’hui, la vie bat son plein.
Déjeuner au Centre où nous résidons, puis départ vers le Centre de la Miséricorde Divine, fondé en l’honneur de Sainte Faustine, une mystique polonaise du début du 20ème siècle. La sœur qui nous reçoit nous parle de Miséricorde (donner le cœur à celui qui en a besoin, littéralement) que l’on peut pratiquer par la prière, la parole, ou les actes. Jean-Paul II parlait de cette même miséricorde en disant qu’il s’agissait de respecter la dignité de la personne à côté de moi. Devenons apôtres de cette divine miséricorde, mettons toute notre confiance en Jésus, abandonnons-nous à Dieu ! Nous participons avec les sœurs au chapelet de la divine miséricorde à 15h comme il se doit, dans la chapelle de la Congrégation de sœur Faustine.
Nous gagnons ensuite le Centre de la Pensée de Jean-Paul II, situé juste à côté : il s’agit d’une grande église et d’une multitude de petites chapelles érigées en l’honneur de Jean-Paul II, sur le site de l’usine Solvay pour laquelle il a travaillé de manière contrainte pendant la seconde guerre mondiale, au même titre que tant d’autres polonais. Nous découvrons dans ce bel ensemble orthogonal recouvert de neige quelques reliques du pape (dont la soutane tachée de sang qu’il portait le jour de la tentative d’assassinat), de grandes fresques colorées aux styles différents en lien avec le parcours de Jean-Paul II, et de belles mosaïques dorées contemporaines tapissant les murs de l’église, et retraçant les scènes de la Bible.
La fin de journée est consacrée au sacrement de réconciliation et à un temps libre, puis aux vêpres, avant de se retrouver tous ensemble dans le réfectoire de notre auberge pour partager un copieux dîner polonais entre pèlerins ! Ce soir, Benoît nous fait un topo sur deux encycliques de Jean-Paul II (veritatis splendor et Evangelium vitae) : face aux débats de notre époque, nous échangeons sur liberté et vérité, puis sur foi et morale, ces deux paires de concepts étant indissociables, et leur équilibre permettant de nous trouver dans le bon chemin. Le rôle de l’Église, et donc de nous tous, est de défendre la vérité, et la loi mais en montrant la joie de cette vérité et de cette loi et non en se contentant exclusivement de pointer du doigt tous les interdits, ou ce qu’il ne convient pas de faire ou dire. La liberté est toujours connectée au bien, toujours orientée vers la vérité. De même, l’accompagnement miséricordieux est une nécessité. Devant cette complexité, nous ne pouvons que nous réjouir du fait que l’idéal moral soit atteignable, et que nous soyons aidés de l’Esprit Saint !
Église à Nowa Huta
Vendredi 2 mars : mines de sel et Czestochowa
Après une courte nuit, les laudes et un rapide petit déjeuner, nous quittons Cracovie en car et rejoignons la mine de sel de Wieliczka. Exploitée depuis le XIIème siècle, elle n’est plus active depuis 1996, et comptabilise plus de 300 km de galeries, sur 9 étages. L’or blanc avait une valeur bien plus importante qu’aujourd’hui, et les mines de sel faisaient la richesse de la Pologne. Pendant près de 2 heures, nous parcourons un labyrinthe de couloirs à -130 mètres de profondeur, et nous laissons surprendre par la beauté et l’ingénierie des fortifications en bois – véritables charpentes soutenant les couloirs de sel creusés –, les innombrables statues de sel illustrant le travail dans la mine ou des légendes locales, les chapelles façonnées dans le sel à la gloire de Dieu et décorées de bas-reliefs magnifiquement sculptés dans ce même matériau. La visite mêle histoire, sacré et culture, nous sommes ravis de cette plongée dans un univers aussi réel et fascinant.
Nous reprenons la route, et gagnons un restaurant pour une sympathique pause déjeuner. Fait notable du repas, nous n’aurons pas de gros gâteau polonais (comprendre gâteau subtil, léger et servi en portion raisonnable) en dessert pour la première fois du séjour !
L’après-midi est consacrée à la visite du sanctuaire de Czestochowa, abritant la célèbre icône byzantine de la « Vierge Noire », célèbre dans toute la Pologne. Nous avons hâte de la rencontrer : nous savons que ce lieu représente beaucoup dans le parcours de conversion de Benoît, et avons eu l’occasion pour nous préparer au départ de faire tourner une icône de la Vierge Noire chez chacun des pèlerins. Le sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour plus d’un million de personnes chaque année, nous bénéficions d’une visite guidée des lieux, nous permettant de découvrir l’icône si particulière. La Vierge aux traits fins et d’influence byzantine tient Jésus dans une main et montre de l’autre main Jésus, indiquant aux spectateurs qu’il est bien le chemin à suivre. La douceur et la triste tranquillité de son regard nous magnétisent, nous profitons de la confiance qu’elle inspire et de sa protection pour célébrer l’avant-dernière messe de notre pèlerinage. En lien avec les lectures du jour (la pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle) nous sommes invités à la suite de Jean-Paul II à oser nous tenir à contre-courant des opinions du monde, si elles ne sont pas évangéliques, et à refuser les effets de mode qui nous détourneraient de la suite véritable du Christ. Pour ce faire, nous nous mettons à l’école de la Vierge Noire. Elle nous oriente avec confiance vers le Christ (« faites tout ce qu’il vous dira »). Et elle nous montre le chemin de la fidélité malgré les épreuves, car elle aussi se vit prédire un cœur transpercé sans pour autant refuser sa vocation.
Nous devons quitter ce bel endroit pour achever notre remontée vers Cracovie, il nous reste 3 heures de car, qui nous permettent de chanter les vêpres et de regarder la première partie de Carol, long film retraçant la vie de Jean Paul II, de sa conversion à sa papauté. Cette fresque historique est l’occasion de retrouver des lieux de Pologne que nous connaissons désormais (l’action se déroule à Cracovie, dans des lieux que nous avons visités, et à Wadowice) mêlés aux pages sombres de l’histoire du XXème siècle (invasion nazie, violences et horreurs commises sur les juifs parqués dans le ghetto de Cracovie et sur la population polonaise de manière plus générale, persécution communiste de l’Eglise et des prêtres, etc.).
Nous arrivons tard à l’hôtel pour notre dernière soirée, ravis de cette journée intense passée ensemble, et déjà peut-être un peu nostalgiques de la fin de ce pèlerinage ! Mais il nous reste encore une journée, un pèlerinage se vit jusqu’au bout.
Nous portons dans notre prière tant d’intentions qu’il nous faut encore bien une journée ! Nous sommes en communion toute particulière avec ceux qui souffrent dans notre paroisse. Nous les présentons sans cesse au Seigneur par l’intercession des saints. « Jésus j’ai confiance en toi » !