Questions posées au Père Xavier Giraud par les équipes de la Paroisse Saint-Symphorien de Versailles :
Equipe du Site (E.S.) : Quel passage d’Evangile accompagne plus particulièrement votre vie de prêtre ?
Père Xavier Giraud (P.X.G.) : « Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé » (Mc 16 15-16)
J’ai choisi d’inscrire sur ma carte d’ordination diaconale ce verset de saint Marc. C’est un passage de l’Evangile qui nous rappelle l’importance de l’Eglise. Elle a une mission universelle qui a pour but de transmettre le salut qui vient de Dieu. C’est vraiment ce qui me motive dans mon quotidien : c’est dynamisant !
E.S. : Quel parcours vous a conduit à la paroisse Saint-Symphorien de Versailles ?
P.X.G. : Après des études d’agronomie, qui m’ont permis de faire mûrir ma vocation et grandir l’appel du Christ en moi, j’ai passé un an à la maison Saint-Jean-Baptiste à Versailles avant d’être envoyé au séminaire pendant cinq ans à Rome. J’y ai bénéficié d’une formation de philosophie et de théologie. J’ai passé un an comme séminariste à la paroisse de Élancourt-Maurepas avec une mission d’animation à l’aumônerie du collège et lycée Saint Exupéry. J’y ai en particulier préparé l’envoi de milliers de jeunes du diocèse de Versailles aux JMJ de Madrid.
J’ai été ordonné diacre en septembre 2011 puis envoyé en mission d’étude complémentaire pour suivre une licence canonique au collège des Bernardins à Paris pendant deux ans (niveau master). Pendant cette période, j’ai été au service de la paroisse de La Celle Saint-Cloud. Ma mission était portée plus particulièrement vers les jeunes, la préparation au baptême, l’éveil à la foi. J’ai emmené 17 jeunes de la paroisse aux JMJ de Rio l’été dernier. Le thème de ces JMJ s’inspire du même passage d’Evangile que celui que j’ai retenu pour mon ordination.
Après une période de vacances, j’ai emménagé au presbytère de Saint-Symphorien pour être opérationnel dès le 1er septembre. C’était ma première mission de vicaire dans une paroisse.
E. S. : Quel a été le thème de votre mémoire ?
P.X.G. : J’ai travaillé sur la question du Salut des personnes non baptisées. L’objet était de déterminer dans quelle mesure une personne qui ne connaît pas le Christ peut être sauvée. J’ai fait une présentation de ce thème aux paroissiens de La Celle Saint-Cloud au mois de juin dernier.
Le concile Vatican II affirme de façon très claire qu’il est possible d’être sauvé quelle que soit sa connaissance du Christ. Dieu donne à tous la possibilité d’être sauvés. Dans le même temps, le concile insiste beaucoup sur l’importance de l’Eglise en vue du Salut. Comment concilier les deux ?
Cela concerne tous les individus, notamment les enfants et la question des limbes, question qui a été l’objet d’un document du magistère en 2007.
E. S. : Quels sont vos centres d’intérêt ?
P.X.G. : Je fais beaucoup de vélo. J’accompagnais un groupe de paroissiens le dimanche matin avant la messe lorsque j’étais diacre. Maintenant, j’en fais surtout quand j’ai le temps.
Je suis passionné par la nature, la mer, la montagne. En effet, j’ai suivi des études d’ingénieur agronome. C’était surtout la biologie qui m’a intéressé au collège et au lycée. La nature est fascinante : quand on prend le temps de s’arrêter, cela nous conduit à Dieu.
E.S. : Y-a-t-il un message que vous voudriez faire passer aux paroissiens ?
P.X.G. : J’ai le désir d’une paroisse à l’image d’une famille qui s’entraide, prête à s’engager à la suite du Christ en se mettant au service les uns des autres : être unis pour servir le Christ et l’annoncer.
Chacun avec ses talents, ses dons, au service du corps entier.
E.S. : Avez-vous une prière préférée ?
P.X.G. : Je suis lié au sanctuaire d’Ars et à la figure de prêtre de saint Jean-Marie Vianney. La prière qui me touche particulièrement est l’acte d’amour du saint curé d’Ars.
Acte d’amour du saint curé d’Ars
Je vous aime,
ô mon Dieu,
et mon seul désir
est de vous aimer
jusqu’au dernier soupir de ma vie.
Je vous aime,
ô Dieu infiniment aimable
et j’aimerais mieux
mourir en vous aimant
que de vivre un seul instant
sans vous aimer.
Je vous aime,
ô mon Dieu,
et je ne désire le ciel
que pour avoir le bonheur
de vous aimer parfaitement.
Je vous aime,
ô mon Dieu,
et je n’appréhende l’enfer
que parce qu’on n’y aura jamais
la douce consolation de vous aimer.
O mon Dieu,
si ma langue ne peut dire
à tout moment que je vous aime,
du moins je veux
que mon cœur vous le répète
autant de fois que je respire.
Ah, faites-moi la grâce
de souffrir en vous aimant,
de vous aimer en souffrant
et d’expirer un jour
en vous aimant
et en se sentant
que je vous aime.
Et plus j’approche de ma fin,
plus je vous conjure
d’accroître mon amour
et de le perfectionner.
Ainsi soit-il !